Un ravalement de façade ne s’improvise pas.

Autorisation d’urbanisme, obligation d’isolation thermique, traitement décoratif ou curatif : nos conseils pour faire les bons choix.

Si vous envisagez de procéder au ravalement de la façade de votre maison, renseignez vous au préalable auprès du service urbanisme de votre commune car ces travaux peuvent être soumis à une autorisation, notamment s’ils modifient l’aspect extérieur du bâtiment.

En général, il n’y en a pas besoin s’il s’agit de restaurer l’état initial de la façade mais il est néanmoins conseillé de s’en assurer en consultant le plan local d’urbanisme. Surtout si vous résidez aux abords d’un monument historique ou dans un secteur protégé au titre du patrimoine architectural, urbain ou paysager.

Depuis 2017, la loi impose de réaliser des travaux d’isolation thermique dans le cadre d’un ravalement « important », c’est-à-dire lorsque l’enduit existant est enlevé et refait ou quand le parement de façade (pierre, brique, plaquettes de parement, bardage…) est remplacé. Pour que cette obligation s’applique, le ravalement doit concerner au moins 50 % de la façade, sans compter les portes, fenêtres et baies vitrées.

Dans tous les cas, elle ne concerne pas les façades constituées par certains matériaux sensibles à l’humidité : pierre, terre crue, torchis, bois, enduits traditionnels à la chaux.

Établir un diagnostic complet

Ravaler la façade d’une maison n’est pas un simple nettoyage mais induit une remise en état plus globale respectant le bâti existant. Celle-ci se décline en deux catégories : le ravalement décoratif et le ravalement curatif.

Le premier consiste en un traitement cryptogamique (contre les champignons et parasites), un lavage à haute pression, la réparation des microfissures superficielles puis la couverture de la façade par un revêtement intermédiaire protecteur et une peinture.
Le second prend en charge les défauts d’étanchéité de la façade et les fissures plus profondes.

Avant de vous lancer dans un ravalement, un état des lieux de la façade est indispensable afin de bien identifier les signes de dégradations : traces d’humidité persistantes, remontées capillaires, marques liées à la pollution, à la présence de lichens ou de mousses, décollement des joints…

En cas de fissures, il faut être attentif à leur évolution car en s’aggravant, elles représentent un danger pour la solidité du mur. Ces fissures actives peuvent être liées à des infiltrations d’eau, à des mouvements de terrain ou à des désordres de construction. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour un diagnostic complet.