La récupération d’eau de pluie est connue au jardin avec des cuves hors-sol.

Mais la valorisation de cette eau peut être encore optimisée grâce à l’enfouissement d’une cuve enterrée.

Ce dispositif permet de rendre son habitation partiellement voire totalement autonome en eau.

Dès la construction d’une maison et les travaux de terrassement, un système de récupération des eaux pluviales peut être prévu. Les milliers de litres collectés sont adaptés à tous les usages domestiques : salle de bain (douche, bain, lavabo), WC, buanderie (machine à laver) et cuisine (vaisselle, lave-vaisselle mais aussi boisson dans certains cas).

Fonctionnant sur le même principe que les systèmes hors-sols, les récupérateurs enterrés ont l’avantage supplémentaire de filtrer l’eau stockée pour la rendre utilisable en intérieur, et même pour la potabiliser.

PEHD ou béton

Une cuve enterrée profite de la géothermie du sol. Elle est résistante au gel, au froid et à la corrosion.

En polyéthylène PEHD ou en béton, elle protège l’eau de la création de mousses ou d’algues, et une fois filtrée précautionneusement, elle peut être consommée et bue.

Les modèles en PEHD sont plus onéreux que ceux en béton mais ils sont facilement transportables et « posables » avec une pelleteuse.

Certains sont même suffisamment plats pour ne pas avoir besoin de creuser trop profondément.

Les modèles en béton sont une bonne option pour ceux qui sont réticents à stocker l’eau dans du plastique et, surtout, le béton désacidifie naturellement l’eau.

Ils peuvent contenir un bassin de décantation qui intercepte les impuretés.

Extrêmement solides mais très lourdes (1,5 T pour 3 000 L), les cuves en béton doivent être mises en place par un professionnel.

Comptez 2 000 à 8000 € uniquement pour l’achat de la cuve, selon son matériau et sa capacité de stockage.

Mise en oeuvre

Renseignez-vous sur la pluviométrie de votre région pour choisir la contenance du récupérateur le plus adapté.

Placez-le à 3 mètres minimum de votre maison : le trou d’installation doit faire 20 à 30 cm de plus de chaque côté. L’espace restant sera remblayé avec du gravier et la surface végétalisée. Positionnez la sortie du trop-plein vers un endroit non-inondable ou vers une seconde cuve de surverse.

En plus du système de filtration et d’une pompe, les équipements complémentaires comportent un système anti-retour et un indicateur de niveau.

Schéma d'un récupérateur d'eau

La cuve est raccordée à la fois à la gouttière par un collecteur, et au réseau d’eau de la maison, dans lequel elle est envoyée à l’aide d’une pompe.

Plus la surface de captage du toit de la maison est importante, plus le nombre de mètres cubes d’eau récupérée est grand. Une toiture en ardoise et des gouttières en zinc sont des matériaux optima pour la récupération d’eau de pluie (pas de toit végétal, pas de bois et encore moins d’amiante qui la pollue)

Écologie et économies

Outre le fait de ne plus gaspiller l’eau potable, la récupération d’eau de pluie fait partie des installations essentielles pour réduire ses factures.

En France, chaque foyer consomme en moyenne 165 litres d’eau par personne et par jour, tous usages confondus. Or 93 % de l’eau consommée est dédiée à l’hygiène et l’entretien, seulement 7 % à l’alimentation et 1 % à la boisson (source Centre d’information sur l’eau).

L’eau d’une cuve enterrée en matériau de qualité alimentaire peut être filtrée et potabilisée grâce à l’ajout d’un système de filtration à osmose inversée ou de microfiltration, auquel peut être ajoutée une fontaine céramique avec filtre de charbon actif.

Pourtant, boire de l’eau de pluie est interdit par la loi en France…