Suite à des périodes d’intense sécheresse, les maisons peuvent se fissurer.
Liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles, ces dommages peuvent entraîner des coups de réparation importants.

Des fissures qui apparaissent sur la façade des maisons, des portes et fenêtres distordues qui peinent à s’ouvrir ou se fermer, des terrasses qui s’affaissent, des dalles, carrelages, planchers, revêtements muraux qui se décollent…

Ces dégâts parfois impressionnants sont causés, suite à des épisodes de sécheresse, sur les habitations construites sur des sols argileux. Ils sont liés au retrait-gonflement des argiles, un phénomène naturel qui s’intensifie avec le réchauffement climatique.

« La consistance des sols argileux se modifie en fonction de leur teneur en eau : souple et malléable en présence d’humidité, dure et cassante quand le sol est desséché. Gorgés d’eau, ces sols gonflent.

À l’inverse, ils se rétractent et c’est à ce moment-là que se produisent les mouvements de terrain les plus importants. Ce qui génère de sérieux dégâts sur l’habitat », explique le BRGM, service géologique national.

Catastrophe naturelle

Que faire si votre habitation est ainsi endommagée ?

Il faut impérativement que la commune dépose une demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.

Si elle l’obtient, votre assurance pourra prendra en charge les réparations nécessaires dans le cadre de la garantie « dommages aux biens », après avis de l’expert missionné.

« Les coûts de réparation sont très variables d’un sinistre à un autre, mais souvent très lourds, dépassant parfois 50 % de la valeur du bien ! », précise le ministère de la Transition écologique. Le montant moyen d’indemnisation est évalué à plus de 10 000 € par maison.

La réparation peut se limiter au rebouchage des fissures pour un coût moindre, avec de la résine expansive.

Néanmoins, si des reprises en sous-œuvre (techniques destinées à renforcer les fondations) sont nécessaires, « la facture grimpe de 35 000 € à 75 000 € en moyenne », note un rapport sénatorial.

Une étude de sols, si nécessaire

Fondée en 2003 dans le Jura et disposant de 22 antennes départementales dans l’Hexagone, l’association « Les oubliés de la canicule » recommande aux propriétaires concernés de réclamer une étude de sols G5 dont le diagnostic permettra d’exiger une réparation durable, plutôt que superficielle, si nécessaire.

En prévention, il est conseillé d’abattre les arbres trop proches des habitations, susceptibles d’amplifier le phénomène.

Des mesures peuvent être prises dès la construction sur les fondations (moins de risque avec un sous-sol) et la structure du bâtiment.

> Vous trouverez une cartographie des risques par commune sur www.georisques.gouv.fr